Voici quelques créations "SPI" réalisées sur bois, technique mixte, peinture à l'huile et mosaïques.
Le projet déclencheur a été celui de la Croix en mosaïque, réalisée à l'école primaire du Caousou, établissement jésuite à Toulouse. J'ai initié ce travail par un dessin au pastel qui a servi de maquette pour une création collective. Cette Croix a permis ensuite la rénovation de la chapelle qui devenait trop âgée et terne. Elle a remis en lumière l'atmosphère spirituelle pour la grande joie des enfants qui ont tous participé au collage des tesselles.
Une idée : créer une image symbole de l'école jésuite du Caousou |
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Au départ : un dessin de la Croix...
Le point de départ a été le constat que la chapelle était vide, peu inspirante pour les enfants... Je me suis souvenue de Saint Ignace de Loyola, fondateur des Jésuites et son origine espagnole. Et tout de suite j'ai pensé à Gaudi et immédiatement à la mosaïque.
Modèle de la Croix en mosaïque du Caousou, pastel gras et collage |
C'est ça ! Il faut créer une belle croix en mosaïque, et l'assemblage
de tous les carreaux symbolisera la diversité et la complémentarité de tous les chrétiens qui font EGLISE autour du CHRIST ressuscité LUMIERE pour le monde...
Et surtout une Croix glorieuse, lumineuse et joyeuse, car quand on est chrétien on est censé transmettre la JOIE intérieure.
D'où le cheminement des couleurs froides aux extrémités de la Croix, symboles de l'histoire pré-messianique, évoluant petit à petit vers les couleurs chaudes et au centre le soleil du CHRIST
ressuscité qui nous éclaire et nous unit.
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Du dessin à la croix en mosaïque |
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Avec l'aide d'une mosaïste professionnelle, Valérie Manaud, nous avons conçu la maquette papier de 1m74, où nous avons reproduit le dessin initial. Puis j'ai choisi et codifié toutes les couleurs des carreaux, soit plus de 40 couleurs au total ! Valérie a ensuite découpé le support bois, enduit et reproduit tous les emplacements. C'est elle qui a démarré le collage par le centre, avec le signe "IHS", Jésus Sauveur des Hommes, surmontant la barque missionnaire des jésuites. Ce signe s'adresse aussi à toute l'humanité que Jésus emmène avec Lui et quelque fois c'est une sacrée "galère"...! |
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Notre Dame brûle !
MERCI !
Pour avoir sauvé Notre Dame de Paris
Réalisé en avril 2019, peinture à l’huile sur bois, or, mosaïques, Christ et colombe sur liège
« Le sujet est né au fur et à mesure que j’avançais sur le support. Je voulais avant tout représenter un Christ transfiguré, glorieux, joyeux, confiant. Puis me sont venus les mots du CREDO, le symbole des apôtres :
« est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux, … »
Et donc je voulais visualiser cette passion et cette descente aux enfers, d’où ce feu brûlant mais paradoxalement beau comme le feu de l’Esprit, symbolisant aussi la souffrance de la Passion mais aussi la Passion de l’Amour, faisant naître la vie… Et comme Pâques approche, je me suis souvenue des pâquerettes, la fleur de saison, que j’ai donc composée avec ces carreaux aux couleurs du soleil…
Le choix d’allier la peinture et la mosaïque s’explique par l’image du tombeau, j’ai d’ailleurs utilisé quelques pierres à la base du tableau. Et plus on monte vers le Ciel, plus la lumière apparait avec ces pierres brillantes et cet or en paillettes. De plus, le travail de construction avec ces carreaux me faisait penser que s’appuyer sur la Foi, donne de la Force, de la solidité.
Enfin, dans un souci de catéchèse, j’ai voulu transmettre pour les enfants, un message d’Espérance, rompre avec l’image ancienne du Christ en Croix souffrant, utilisée trop souvent comme unique référence par notre Eglise, mais au contraire retourner notre Espérance vers la Victoire éternelle de Jésus sur l’Avenir, que Lui seul est le vainqueur du Mal et qu’Il ne nous abandonnera jamais, malgré les apparences tristes et désespérantes de notre monde.
« Je suis avec vous tous les jours » dit Jésus, mais pas seulement Lui, mais le Dieu en trois personnes : Dieu, symbolisé par le rayon d’Or, Yahvé, « Je Suis Celui qui Est », Jésus le Fils bénit par le Père, souriant, Heureux, Victorieux, Beau, que j’ai fait ressortir sur un support de liège, en souvenir du miracle de Cana, et l’Esprit, la colombe de Paix, qui apporte le souffle de la parole éternelle… Enfin, lorsque j’ai dû terminer par le visage de Jésus, j’ai eu l’idée des yeux en miroir, comme la Croix, pour symboliser la Contemplation. Lorsque nous contemplons Jésus, celui-ci nous renvoie à nous-mêmes, c’est un face-à-face de personne à personne, Jésus nous absorbe et nous transfigure, et nous fait renaître de l’intérieur.
Voilà.
Merci le Petit Caousou pour ces 6 belles années passées ensemble, merci aux enfants, à toute l’équipe éducative, surtout pour ce que mes enfants ont reçu pour construire leur vie.
Bonne route et gardons confiance… Malgré tout…
Je vous embrasse, »
Claire ALLARD épouse MOURIER
Tableau offert au petit collège du Caousou, après 6 années au service de la Pastorale
C'est bientôt l'anniversaire de l'abbé Gérard REY qui nous a marié et baptisé notre fils. Il est né le même jour que lui. Il est à la retraite et je décide de lui préparer un cadeau. Je sais qu'il aime beaucoup Marie.
Sur un panneau en bois, après l'avoir enduit de bleu, je dessine une silhouette en peinture dorée.
Puis je remplis quelques espaces en mosaïques, le bas de la robe, et une partie des cheveux en miroirs découpés. Je clairsème de la poudre d'or en guise d'auréole, et réalise un pochoir d'étoile dorée car Marie est l'Etoile du matin.
Je pose ses pieds sur une lune argentée qui porte son nom, anagramme du mot "aimer".
Je garde un peu le tableau avec moi et lorsque je le regarde il me fait du bien.
Le père Gérard au début ne reconnait pas Marie. Je lui explique que c'est volontaire de ne pas pas avoir tout fini en mosaïque.
D'abord parce que cela aurait été trop chargé, puis aussi cela permet au spectateur d’imaginer la beauté de Marie et le sourire infini de tendresse d'une mère et d'une femme pour nous.
Voilà !
Je vous embrasse !
Carême 2023...
Mais qu'est-ce qui m'a pris de vouloir absolument illustrer cette histoire incroyable ?
Saint Saturnin, premier évêque de Toulouse, lynché par une foule réclamant la mort atroce de celui qui refuse d'adorer Jupiter en sacrifiant un taureau. Le taureau qui devient son bourreau, le trainant du haut des marches du Capitole (temple de Jupiter, détruit aujourd'hui magasin Darty place Esquirol, chacun son style...), puis tout le long de la rue du Taur en terminant à l'actuelle gare Marengo.
Sa mort, en 304 ap. JC, 8 ans avant l'avènement de l'Empereur Constantin qui autorise enfin la liberté religieuse et en particulier le christianisme.
Ce martyre a permis de lui rendre hommage avec la magnifique basilique Saint Sernin, plus grand édifice roman d'Europe et peut-être du monde, et surtout étape clé du chemin de Compostelle.
J'ai été inspirée par cette histoire aussi parce que l'église de mon village lui est consacrée et que Mons est maintenant sur le chemin de Compostelle !
J'avais oublié aussi ce tableau, réalisé et offert aux enfants du primaire de l'école jésuite du Caousou à Toulouse.
Cette représentation de la résurrection m'a été inspirée par une amie qui m'a raconté le décès de sa grand-mère. Celle-ci allait avoir 100 ans. Elle allait mourir et elle était entourée de sa fille et de sa petite fille. Avant de rendre l'âme, elle a sourit, elle avait l'air heureuse et elle a raconté qu'elle voyait une jeune femme qui venait de mourir dans un accident de voiture, une amie, et qui venait la chercher en lui tendant la main. Il y avait aussi une belle lumière, très attirante, merveilleuse, et surtout un jardin inondé de fleurs.
Voilà.
En attendant, faisons de notre mieux, mais moi j'y crois.